MCI FRANCE LES CHIFFRES CLÉS
1997 – 2018 = 22 ans en France = 380 concours
1530 cavaliers (ères) de 11 à 83 ans ont formés avec les 1885 chevaux
2700 couples (concurrents) différents pour dérouler 16800 reprises.
16800 reprises = + 2800 heures de concours = 50 000 protocoles = 1 750 000 notes
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La Provence est une région au carrefour de deux cultures équestres, qu'apparemment tout semblait opposer . Le mistral apporte du nord l'influence d'un dressage Franco-germanique, la tramontane y dépose à ses portes une tradition ibérique qui ne laisse pas insensibles les plus sceptiques de nos juges méridionaux.
C'est ainsi que tout naturellement s'est créée l'Association des « Masters du Cheval Ibérique » dont l'objectif est d'offrir aux possesseurs de chevaux espagnols et portugais la possibilité de s'affronter dans un championnat spécifique dont les reprises imposées correspondent aux textes fédéraux et sont jugées par des juges F.F.E.
C'est donc avec une certaine curiosité (et je dois bien l'avouer quelques préjugés) que j'ai eu la chance d'être invité à juger l'un de ces concours.
Et là, j'ai eu l'agréable surprise de voir sur des reprises D, C et B des chevaux d'une bonne qualité, montés par des cavaliers attentifs à tous nos commentaires.
Force est de constater qu'à niveau de reprise équivalent, le lot de chevaux présentés dans notre région est de qualité supérieure à nos chevaux de selles français.
En fait, les éleveurs de chevaux ibériques (Lusitaniens et Pure race Espagnole) ont su en quelques générations faire évoluer la morphologie de leurs produits pour l'adapter aux besoins des compétiteurs (aplomb, qualités des allures, y compris du trot) tout en préservant leurs qualités innées (confort, élasticité, aptitude au rassembler...) ce qui en fait une bonne alternative aux chevaux d'outre Rhin (Allemands et Hollandais).
Certains disent, mais je n'en crois rien, que ces chevaux n'ont plus rien d'ibérique, si ce n'est leurs papiers et d'autres font remarquer que sur les 50 meilleurs chevaux mondiaux, Il y a sûrement plus d'allemands et de hollandais que de portugais. Quant à notre production nationale, nos meilleurs spécimens sont (hélas) largement « absorbés » par le marché des chevaux de saut d'obstacles ou pire encore exportés.
Soit! mais économiquement parlant, un bon Lusitanien reste toujours plus accessible que la plupart des chevaux que nos voisins d'Outre Rhin nous exportent.
Après tout, lors du dernier concours d'Aix la Chapelle, temple du dressage germanique, seul Ignacio RAMBLA a fait se lever le public allemand pour une « standing ovation » de plusieurs minutes Alors, le jour où la péninsule ibérique se réveillera...
Olivier MICHEL
Texte publié en Mars 2000 dans le Bulletin N°17 du CFJD (Club Français des Juges de Dressage), et reproduit avec l'aimable autorisation du CFJD